MES ACCIDENTS CARDIO-VASCULAIRE

Quand le chemin de ma vie c'est dérobé sous mes pieds

26 juillet 2017

Une étrange sensation m’envahit, un malaise soudain, violent. Mon thorax se serre, une pression écrasante m’étrangle de l’intérieur. Est-ce une crise d’angoisse ? Non… c’est autre chose. Bien pire.

Je plaque mes mains sur ma poitrine, mais rien n’apaise cette douleur qui me broie. Mon souffle se raccourcit, mon cœur s’emballe, puis vacille. L’angoisse me cloue au sol, un vertige abyssal m’emporte. Je suffoque. L’air me manque. Mon corps m’abandonne.

Tout vacille. La réalité s’efface. Je veux parler, appeler à l’aide, mais les mots ne viennent plus. Mon monde s’effondre dans un silence assourdissant. Puis… plus rien.

Le néant.

Je rouvre les yeux.

Nous sommes le 3 août 2017.

Photo prise le 26 janvier 2022 lors de l'opération de la crosse.

En bref

  • Changement de la veine aortique par une artificielle
  • Changement de la valve aortique par une mécanique
  • Refroidissement du cœur jusqu’à son arrêt
  • Branchement du corps aux machines qui garde en vie

Durant l'opération

  1. Une attaque cérébrale
  2. Deux arrêts cardio-respiratoire
  3. 8 heures d’opération
  4. Et un petit plongeon dans un coma artificiel

ET CE N'EST QUE LE DÉBUT!!

Mercredi 26 juillet 2017 - 13h45

Une douleur fulgurante m’envahit, si intense qu’elle me sépare de mon propre corps. Je ne ressens plus rien, comme si mon esprit flottait au-dessus d’un être qui n’est plus tout à fait moi.

Dans un dernier élan de lucidité, je demande à ma voisine de me conduire à l’hôpital. Elle accepte, mais au moment où elle prononce son "oui", tout bascule. Mon être entier s’efface, le monde devient flou, et je sombre dans le néant.

Hôpital de Montreux.

On me dit que je suis arrivé là. Moi, je n’en ai aucun souvenir. Pourtant, mon corps parle pour moi. Gris, livide, hagard, peinant à respirer. Dans un réflexe, je pose ma main sur ma poitrine et murmure :

"J’ai mal ici."

L’infirmière comprend immédiatement. Son regard se fige, son corps se tend. Sans attendre, elle me traîne aux urgences. Quelque chose cloche, et ça se voit.

Les médecins procèdent aux premiers examens. Rien. Tout semble normal. Mais l’instinct médical prend le dessus : ils décident de me transférer à l’hôpital de Vevey pour un scanner.

Sirènes hurlantes. Lumières bleues qui défilent.

À mon arrivée, on me glisse dans la machine, ce tunnel froid qui s’apprête à révéler l’indicible. Puis, soudain, une alarme. Une seule seconde de silence avant le chaos.

Ma veine aortique se déchire.

Mon corps est en train de lâcher, lentement mais inexorablement. Une infime membrane me retient encore de l’inévitable, une frontière aussi fine qu’un souffle entre la vie et la mort.

L’urgence est absolue. Je suis immédiatement transporté au CHUV de Lausanne. Dans l’ambulance, les secouristes se battent pour me stabiliser, mais la radio crépite :

"Ce monsieur ne sera plus jamais stable. Il est en train de mourir." dixit le chirurgien!

Le temps s’accélère. De l’ambulance au bloc opératoire, je vole. Les roulettes effleurent à peine le sol. Tout doit aller vite, plus vite que la mort qui me rattrape.

Le diagnostic tombe.

Dissection aortique de type A, avec tamponnade sur rupture de l’aorte ascendante.

Le pronostic vital est engagé.

Les chirurgiens n’ont qu’une seule option : intervenir immédiatement. Mon cœur est arrêté, mon corps refroidi à 28°C, mes organes perfusés, mon destin suspendu à leurs mains expertes.

L’opération est titanesque :

  • Remplacement de l’aorte par un tube Carbo-Seal de 30 mm,
  • Implantation d’une valve mécanique ATS de 27 mm,
  • Mono-pontage sur l’artère coronaire droite,
  • Circulation extracorporelle sous hypothermie profonde.

Les heures s’étirent dans un combat acharné contre la mort.

Puis, le silence.

Mon cœur repart.

Puis le coma....

Jeudi 3 août 2017 - Heure inconnue

J’ouvre enfin les yeux. Mon souffle est fragile, mon corps brisé, mais je suis en vie. Revenu d’un voyage indescriptible, flottant entre la lumière et les âmes chères disparues, j’ai franchi la frontière entre deux mondes… et contre toute attente, j’ai été rappelé ici. Pourtant, rien ne sera plus jamais comme avant.

Depuis ce jour, ma vie est une lutte incessante contre un corps meurtri qui, année après année, m’impose de nouveaux défis. De nouvelles maladies surgissent, m’obligeant à endurer des interventions, à suivre des traitements toujours plus lourds, à accepter l’inacceptable : certaines choses me seront à jamais interdites. Mon existence oscille entre les consultations, les spécialistes, les prises de sang interminables et ces séjours à l’hôpital, parfois prévus, parfois en urgence, toujours redoutés.

Je suis fatigué. Épuisé de devoir me battre sans répit. Et parfois, je me demande "à quoi bon ?". Parce que cette guerre n’est pas seulement physique, elle est aussi mentale, et l’usure psychologique est tout aussi brutale. J’ai besoin d’aide, de soutien, d’un souffle extérieur pour ne pas sombrer.

Mais comme le disent mes amis : "Je suis un guerrier." Et les guerriers ne renoncent pas. Je ne suis pas revenu d’aussi loin pour abandonner. Tant que je respirerai, je me battrai.

À l’œil nu, personne ne perçoit la tempête qui fait rage en moi. Seuls ceux qui osent plonger dans mon regard devinent le combat que je mène chaque jour.

Alors, j’ai fait un choix. Celui de vivre. De ne plus remettre mes rêves à plus tard, car demain n’est jamais une certitude. Aujourd’hui est tout ce que j’ai… et je compte bien en faire quelque chose de grand.

Juillet & novembre 2020 - Coup de crosse

Je pensais passer un simple contrôle, un énième scanner de routine… mais la routine, dans ma vie, n’existe plus depuis longtemps.

Le verdict tombe, implacable : une légère hémorragie sur une veine coronarienne. Mauvaise nouvelle. Mais ce n’est pas tout.

Le coup de massue s’abat. Ma dissection aortique est revenue.

Elle s’étend à présent sur la crosse aortique.

Les mots résonnent dans ma tête comme un écho lointain. Une épée de Damoclès suspendue au-dessus de moi, prête à tomber à tout moment. Mes projets s’effacent, mon avenir vacille. Une nouvelle opération à cœur ouvert sera inévitable.

Mais avant cela, il faut agir sur l’urgence : cette fuite.

Première intervention.

Ils décident d’explorer. Caméra insérée par l’aine, remontant lentement à travers mes artères, traçant le chemin vers mon cœur pour analyser l’ampleur des dégâts. Prendre les mesures. Se préparer au combat.

Deuxième intervention.

Cette fois, ils reviennent avec une solution : un stent plein. Un pont artificiel pour reboucher le trou, stopper l’hémorragie avant qu’elle ne devienne fatale.

L’intervention est un succès… mais pas sans difficulté. Les outils peinent à se croiser dans mes veines. Le chirurgien persiste, précis et méticuleux, mais je sens dans son souffle une tension inhabituelle.

Ce n’est qu’une fois tout terminé qu’il lâche cette phrase, à mi-chemin entre le soulagement et l’étonnement :

"Normalement, on pratique ça sur les jambes, pas sur le cœur. Pour ma part, c’est seulement la deuxième fois que je fais ce genre d’intervention."

Un frisson me parcourt.

Septembre 2021 - Rebelote

Un simple contrôle, un scanner de plus. J’y vais sans trop y penser, habitué à ces rendez-vous qui rythment ma vie. Mais cette fois, quelque chose cloche. Les regards se font plus graves, les silences plus pesants.

Verdict : la dissection sur la crosse aortique a encore gagné du terrain.

Et là, tout bascule.

Retour sur la table d’opération.

Les mots résonnent, s’impriment lentement dans mon esprit. La même opération qu’en 2017. Une sternotomie, une ouverture en grand de mon thorax, des semaines de douleurs, de rééducation, d’épuisement. Tout recommencer, encore.

Je ne suis pas prêt. Je ne veux pas.

Mais ai-je seulement le choix ?

Le même scénario se rejoue, avec cette même épée de Damoclès suspendue au-dessus de moi, prête à tomber. L’angoisse monte, mon corps frissonne à l’idée de revivre l’enfer.

Je ferme les yeux. Inspire.

Ce combat, je l’ai déjà mené. Je sais ce qui m’attend.

Et même si l’idée me terrifie, une seule certitude demeure : je vais me battre.

Le rendez-vous est pris: fin janvier 2022

5 décembre 2021 – Une douleur, un compte à rebours

Deux mois avant l’opération. L’angoisse monte doucement, s’immisce dans mes pensées. J’ai besoin d’air. Une simple balade près de chez moi, rien d’extraordinaire, juste de quoi me vider l’esprit.

Et puis… tout bascule.

À peine 200 mètres parcourus. Une douleur foudroyante me transperce le dos. Comme un coup de poignard, violent, brutal, inhumain.

Mon premier réflexe ? J’ai été percuté. Poignardé.

Mais non.

Et là, un souvenir refait surface, glaçant :

"Si votre veine se déchire, vous ressentirez une douleur insupportable dans le dos."

Le professeur en cardiologie avait prononcé ces mots… et maintenant, c’est mon corps qui les hurle.

Ma jambe droite me lâche d’un coup. Je vacille.

Quelques secondes d’égarement. Suis-je en train de mourir ?

Je dégaine mon téléphone, les mains tremblantes, et appelle ma mère. Une seule phrase :

"Viens vite."

Dans ma tête, c’est fini.

On n’aura jamais le temps d’arriver à l’hôpital.

Trois minutes, c’est trop long.

Et pourtant…

Pris en charge en urgence, le scanner révèle l’impensable : ma veine aortique, celle qui mène à mon rein droit, se déchire. Et avec elle, mon rein meurt, m’entraînant avec lui.

Il faut agir. Maintenant.

Le sol se dérobe sous moi. En un éclair, je suis dans les airs.

Premier vol en hélicoptère. Baptême forcé. Mais ce n’est pas un voyage d’agrément. C’est une course contre la montre.

Direction le CHUV. Directement au bloc. Nouvelle intervention. Nouvelle bataille.

Et cette fois encore, je reviens.

L’opération est un succès. Ils ont placé un stent, un tube pour contenir la veine et garder le passage ouvert.

Un répit… mais pour combien de temps ?

6 janvier 2022 - Un anniversaire pas comme les autres

L’angoisse de l’opération approche, il reste moins d’un mois avant que je ne passe à nouveau sur la table. Chaque jour qui passe me rapproche de ce moment où mon cœur sera arrêté, où ma poitrine sera ouverte, où tout pourra basculer.

Et puis, un matin, je ne me sens pas bien. Fatigue, courbatures, un léger essoufflement... Vu la période, je ne peux ignorer le doute. Un test PCR s’impose. L’attente est insupportable, mais au fond, je le sens déjà... Positif. COVID-19.

Le monde s’arrête. Tout pourrait être remis en question. Mon opération, cette intervention vitale, pourrait être reportée, avec tous les risques que cela implique. L’épée de Damoclès est là, suspendue plus que jamais au-dessus de moi. Chaque contrôle devient une attente interminable. Mon corps est-il assez fort ? Mon cœur tiendra-t-il jusqu’à la nouvelle date si tout est repoussé ?

Les jours passent, les examens s’enchaînent. Puis enfin, le verdict du CHUV tombe : feu vert. Mon opération aura bien lieu. Un soulagement, une peur renouvelée. Le compte à rebours continue...

Janvier à mars 2022 - L’heure fatidique – Entre vie et néant

Ça y est. C’est l’heure.

L’opération à cœur ouvert.

Comment accepter l’idée qu’en quelques instants, on va m’ouvrir en deux, arrêter mon cœur, me brancher à des machines, et remplacer une partie de moi par une veine artificielle ?

Et surtout… comment vivre avec la probabilité de ne jamais me réveiller ?

Quelle est la procédure avant un tel saut dans l’inconnu ?

On range son chez-soi, on règle ses factures.

On relit son testament, juste au cas où.

On embrasse ses proches, plus longtemps, plus fort.

Parce qu’au fond, on ne sait pas si ce sera la dernière fois.

Puis vient le moment où tout s’efface.

Silence. Noirceur. Néant.

Huit heures plus tard.

Je rouvre les yeux. Je suis en vie.

Encore une fois. Ma bonne étoile n’a pas failli.

Je me réveille lentement, flottant entre la brume de l’anesthésie et une étrange sensation d’irréalité. L’endroit ne ressemble à rien de familier. Ce n’est ni les soins intensifs, ni les soins continus... Où suis-je ?

Tout autour de moi semble froid, impersonnel, presque souterrain. Un bunker ? Mon esprit lutte pour remettre les pièces du puzzle en place. J’ai été opéré du cœur… Je devrais être ailleurs.

Puis, à travers le brouillard, j’entends une voix. L’infirmière parle du patient à côté de moi. Quelques mots suffisent à me faire tressaillir :

— "Il a le COVID."

Mon sang se glace. Non, ce n’est pas possible. Je viens tout juste de sortir d’une opération à cœur ouvert ! Je ne peux pas être ici, pas à côté de lui !

L’adrénaline monte, j’essaie de bouger, de signaler ma présence, mais mon corps est encore engourdi par l’intervention. Avec l’énergie du désespoir, je parviens à appeler l’infirmière. Elle doit m’écouter. Elle doit me sortir d’ici.

— "Madame… J’ai été opéré du cœur… Je ne peux pas être là, à côté de quelqu’un qui a le COVID !"

Elle s’approche, me regarde, et prononce alors une phrase qui me fait l’effet d’un coup de massue :

— "Mais monsieur… Vous aussi, vous avez le COVID."

Mon esprit vacille. Je croyais m’être débarrassé de ce fichu virus avant l’opération… Mais non. Il est encore là. Il ne m’a jamais quitté.

À cet instant, tout bascule. Je comprends que je vais devoir affronter non seulement une lourde convalescence, mais aussi un isolement brutal. La solitude m’attend, enfermée avec moi dans cette chambre où le temps s’étire sans fin. Le COVID long s’accroche à moi, et avec lui, une nouvelle bataille commence…

Réapprendre à manger, à marcher, à bouger. Chaque geste est une souffrance.

Le corps crie, proteste. Les complications rôdent, prêtes à surgir à tout instant.

Et pourtant, je tiens bon.

Peut-être suis-je blasé ? Peut-être ai-je simplement appris à prendre chaque jour comme il vient ?

La rééducation est rude. Le COVID n’arrange rien. L’isolement pèse.

À la clinique de La Lignière, le temps s’étire, lent et pesant. J’attends patiemment le retour à la maison.

Puis enfin…

Un mardi, à midi, je rentre.

Un pas de plus. Une bataille gagnée. Mais la guerre, elle, n’est jamais finie.

Mars 2022 - À peine 24 heures de liberté…

Mardi, 12h00. Je sors enfin de rééducation. Après des semaines à lutter, à réapprendre les gestes du quotidien, je suis enfin chez moi.

Mercredi, 12h00. Tout s’effondre.

Je viens à peine de poser mes affaires, de souffler, quand une douleur fulgurante me transperce le dos, côté droit cette fois. Un coup de poignard. Mon souffle se coupe, mon cœur s’emballe. Ce n’est pas normal.

Et si… si c’était mon opération qui avait lâché ?

L’angoisse monte. Je connais trop bien ce genre de douleur. Pas de temps à perdre. Direction l’hôpital de Rennaz. Scanner d’urgence.

Le verdict tombe. Un caillot dans l’aorte gauche. Il menace mon rein, il menace ma vie.

Tout va trop vite. Les alarmes retentissent. Les visages se crispent. Une nouvelle fois, je suis emporté dans une course contre la montre. Les portes de l’hélicoptère se referment sur moi.

Le CHUV.

Encore.

Retour sur la table d’opération.

Les chirurgiens placent un nouveau stent, un filet métallique qui doit coincer le caillot contre la paroi pour éviter qu’il ne se détache et vienne finir son travail dans mon cœur ou mon cerveau. Mais ce n’est pas tout.

Sur le chemin, ils découvrent autre chose.

Ma veine aortique descendante commence à se fissurer.

Ils colmatent en urgence.

Un combat de plus. Une cicatrice de plus. Une bataille que je n’avais pas prévue.

Avril 2022 - Un combat sans fin

Aujourd’hui, c’est jour de scanner. Un simple contrôle, juste pour vérifier que l’opération de janvier a tenu bon, ainsi que celles de décembre et mars. Une routine, en apparence…

Mais comme à chaque fois, une nouvelle ombre apparaît sur le tableau.

Une légère hémorragie sur la crosse aortique. Rien d’urgent, rien à faire pour l’instant, si ce n’est attendre… surveiller… espérer.

Puis, un deuxième coup tombe.

Les images révèlent que mes deux veines aortiques, celles qui alimentent mes jambes, présentent elles aussi des dissections.

Encore des fissures. Encore une épée de Damoclès au-dessus de ma tête.

Pour le moment, pas de danger immédiat. Pas d’opération, pas d’intervention. Juste une nouvelle réalité à accepter, un nouvel équilibre à trouver.

Je dois adapter ma vie, ralentir encore, calculer chaque effort, éviter le moindre faux pas qui pourrait précipiter l’inévitable.

Continuer à avancer avec ce corps fragilisé, avec ces bombes à retardement en moi… et ne jamais baisser les bras.

Janvier 2023 & 2024 - Un souffle de répit

Janvier 2023. Puis janvier 2024. Le même rituel, le même stress.

Allongé dans cette machine froide, le cœur battant plus vite qu’il ne devrait, j’attends le verdict. Est-ce que tout tient bon ? Est-ce que l’ombre de l’opération s’éloigne ou se rapproche ?

Puis les résultats tombent. Pas d’évolution.

Le petit anévrisme à la crosse aortique est toujours là, tapi dans l’ombre, mais il n’a pas grandi, il n’a pas bougé.

Un sursis. Un souffle de répit.

Pour cette fois, pas de nouvelle opération à l’horizon.

Alors je souffle, un peu. Mais je sais que ce combat, lui, n’est jamais vraiment terminé.

Janvier 2025 - Quand le destin défie la médecine

Le même rituel, le même stress.

J’entre dans cette machine une fois de plus, le cœur battant, prêt à entendre le pire. Chaque scanner est une loterie où l’enjeu, c’est ma vie.

Puis vient le verdict. Mais cette fois, c’est différent.

L’anévrisme… s’est résorbé.

Pas complètement, non. Mais il s’est refermé de lui-même.

C’est un miracle. Un phénomène rare, presque inexplicable. Un signe que mon corps, après tant de batailles, a décidé de se défendre seul, de reprendre un peu de terrain.

Quand le médecin me l’annonce, je n’y crois pas. Un instant, tout s’arrête. Puis la vague m’emporte : le soulagement, la joie, une explosion d’émotions.

Enfin, une bonne nouvelle.

Pas d’opération. Pas de compte à rebours suspendu au-dessus de ma tête. Juste un moment de répit, un souffle d’espoir.

Et ça, après tout ce chemin… ça vaut tout l’or du monde.

 

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